L’analyse de l’origine des ressources financières d’une entreprise indiquent un rapport de force. L’autonomie financière et le ratio d’endettement sont deux notions complémentaires lors de l’analyse du Passif du bilan comptable. Savoir lire un bilan comptable permet de découvrir les risques et opportunités que présentent une entreprise, notamment en rapport avec ses sources de financement.

Cette vidéo de Thierry Goemans est extraite du cours en ligne :

Guide vidéo du bilan comptable et du compte de résultat

Autonomie financière et/ou endettement stratégique

L’analyse des ressources financières permet de savoir qui tire les ficelles de l’entreprise : selon le principe du «qui paie décide», c’est celui qui risque le plus d’argent dans une affaire qui a le dernier mot. Dès lors que l’endettement est disproportionné par rapport au fonds propres, le rapport de force fait que les actionnaires perdent la main au profit des tiers qui financent leur entreprise. Voilà pourquoi, en principe, aucun banquier ne risquera plus d’argent que vous-même dans votre société : il en deviendrait, de facto, le patron.

Le Passif du bilan présente des ressources à long terme et des ressources à court terme.
Disposer de beaucoup de ressources à long terme est pratique car dans ce cas l’entreprise peut investir cet argent sans se soucier de la nécessité de devoir le rendre bientôt à celui ou ceux qui l’ont prêté.

La mise des actionnaires est un indice de confiance

La mise des actionnaires (propriétaires de l’entreprise) est un indice important sur la confiance que ceux-ci ont dans leur propre société. Les actionnaires sont les derniers remboursés, en cas de dissolution de l’entreprise; le risque de perte du capital investi est l’essence même du risque entrepreneurial.
Mais les fonds propres, apportés par les propriétaires ne sont pas les seules ressources durables possibles :

Des banquiers ou investisseurs qui apportent de l’argent à l’entreprise, c’est encore un indice de confiance.

Les emprunts bancaires à long terme complètent les fonds propres pour constituer ce qu’on appelle les capitaux permanents, parce que cet argent est mis à disposition de l’entreprise pour un temps long.
Il en va de même des investisseurs qui « rentrent dans votre capital »

Si un banquier accorde un prêt dont le remboursement s’échelonne sur plusieurs années, il prend, lui aussi un risque sur le long terme. Si vous pouvez dire que votre banquier -ou tout autre investisseur- a accepté de s’engager à vos côtés en apportant des ressources financières à l’entreprise, vous bénéficiez d’un capital confiance renforcé. Les banquiers sont des gens prudents : tout le monde présume que les investisseurs et les établissement de crédit étudient sérieusement les dossiers des entreprises dans lesquelles ils prennent des risques financiers, encore plus s’ils s’engagent pour plusieurs années.

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 Autonomie financière et/ou endettement stratégique

L’analyse des ressources financières permet de savoir qui tire les ficelles de l’entreprise : selon le principe du « qui paie décide ».

Lors de l’amorçage d’un projet, n’oubliez jamais que ce sont les capitaux permanents qui permettent de faire face aux dépenses de la société, tant que la recette des ventes ne remplit pas assez les caisses. Voilà pourquoi tous les spécialistes voudront savoir si les ressources durables présentées sur un business plan sont suffisantes pour financer le début d’une activité nouvelle.

Au delà des fonds propres, les ressources sont forcément liées à de la dette

Et il y a plus à en dire : au-delà des capitaux permanents, les autres ressources de l’entreprises sont toujours des dettes à court terme (fournisseurs, salariés et caisse sociales, TVA, facilités de trésorerie, etc.). Contrairement aux capitaux permanents, qui sont des ressources durables, les dettes à court terme sont des sommes qui ne peuvent pas être durablement employées par l’entreprise puisqu’elles doivent être remboursées rapidement à tous les créanciers qui contribuent à ce crédit de court terme.

 

Autonomie financière : celui qui risque le plus d’argent contrôle l’entreprise