Décrire un modèle économique c’est dire comment une entreprise crée de la valeur… pour ses clients et pour elle-même, en encaissant la recette des ventes. Sans oublier les bénéfices sociétaux et environnementaux.  Nous allons passer en revue la notion de business model, en lien avec la stratégie d’entreprise et sa traduction dans un business plan. Il n’y a qu’une quinzaine de business models reconnus, à ce jour.  Vous en trouverez la liste, avec des exemples d’activités, dans cet article.

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Thierry Goemans

Je vous aide à professionnaliser votre gestion.
Formateur en compta et administration des entreprises, je suis passionné par l'optimisation des activités économiques.

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Quand vous allez au cinéma, le modèle économique de l’exploitant est basé sur le remplissage de la salle.

Les questions fondamentales, pour classifier votre entreprise, parmi les business models reconnus sont :
« Que proposons-nous à nos clients ? » et « Comment procédons-nous pour atteindre et dépasser le seuil de rentabilité, puis pour demeurer compétitifs ? »

Evidemment, certain business plans prévoient qu’une même entreprise puisse combiner plusieurs modèles économiques. 

Facteurs clés de succès d'un modèle économique

On s’attend classiquement que le porteur d’un projet d’entreprise démontre non seulement comment il créera de la valeur ajoutée, pour lui-même, pour ses clients, mais aussi qu’il explique comment son entreprise sera financée. Le business model générera-t-il suffisament de trésorerie disponible, pour assurer la solvabilité de l’entreprise, en plus d’être rentable ?

Vérifier qu’un modèle économique est viable et durable, c’est un préalable indispensable, pour vous, entrepreneur. Vous n’allez tout de même pas vous lancer dans une aventure dont la fin ruineuse est prévisible.

Et si vous cherchez des investisseurs ou un banquier prêteur, pour boucler le financement de votre modèle d’affaire, dites-vous bien que ces partenaires-là n’ont pas besoin de mes conseils pour décider si oui ou non, le risque entrepreneurial que vous leur proposez de courir, à vos côtés, est raisonnablement maitrisé.

La création de valeur extra financière compte aussi

Au paragraphe précédent, on parle de valeur financière d’un modèle économique. On parle d’argent. la finance est à la fois un moyen et une finalité. Mais si l’argent conditionne tout, d’autres sujets ne peuvent pas être négligés.

La stratégie entrepreneuriale et le plan opérationnel offre-t-ils suffisament d’avantages concurrentiels pour se distinguer sur le marché visé ? C’est la base pour réussir l’amorçage d’une activité lucrative, puis d’en assurer la viabilité, dans la durée.

Ensuite, dans l’économie moderne, la création de valeur extra financière compte aussi.
Ils ‘agit de poursuivre, avec l’exploitation d’un modèle économique, la recherche de bénéfices sociétaux et environnementaux. Ces aspects, humains et écologiques n’étaient pas ou peu pris en comptes lors de la validation des business plans et stratégies d’entreprise.  On était déjà bien ancré dans le 21ème siècle quand la RSE (Responsabilité Sociale et Environnementale) et le principe des entreprises dites « à impact« , ainsi que la reconnaissance du modèle de l’entrepreneuriat social et solidaire (ESS) ont pris de l’importance, dans la définition d’un business plan.
Ces tendances ont, maintenant, le vent en poupe et les initiatives dans des projet en phase avec les progrès sociétaux et le développement durable sont, en général, considérées avec bienveillance, par le grand public, et encouragées par le pouvoir politique.

La "charte RSE" d'une entreprise explique les efforts faits par celle-ci pour limiter les nuisances sociétales et environnementales liées à son exploitation. Une entreprise "à impact", va plus loin : elle présente un bilan écologique et sociétal positif ; elle ne limite pas les dégâts, elle va plus loin. Son business model permet de démontrer que son activité dégage des bénéfices, pour les gens et pour la planète, sur le plan sociétal et envirronemental donc. Leurs bénéfices ne sont donc pas seulement des profits financiers destinés aux seuls actionnaires.

Les modèles économoiques reconnus

Une série descriptive des modèles économiques connus est prévue sur mon blog. j’y travaille activement.

Sans entrer, donc, dans les détails, voici les business models classiques avec une description simple et des exemples, pour vous aider à vous représenter des activités correspondantes.

 

  1. La vente directe
    L’entreprise vend directement ses produits ou services aux clients, sans intermédiaires.
    Exemple : boulangerie, artisans locaux.

  2. L’abonnement
    Le client paie périodiquement pour accéder à un service ou un produit. C’est courant dans les services en ligne ou pour les services récurrents.
    Exemple : Netflix, Orange, ….

  3. La franchise
    Le franchisé utilise la marque, les méthodes et l’assistance du franchiseur en échange de frais. Ce modèle permet une expansion rapide pour la marque.
    Exemple : McDonald’s, Body Minute, Jeff de Bruges, …

  4. Le modèle freemium
    L’entreprise propose une version gratuite d’un service avec des fonctionnalités de base, tout en incitant les utilisateurs à payer pour accéder à des options avancées.
    Exemple : LinkedIn, Spotify, Zoom, …

  5. Le modèle publicitaire
    Gratuit pour l’utilisateur, le service génère des revenus en vendant de l’espace publicitaire ou en proposant du contenu sponsorisé. 
    Exemple : Google, Facebook.

  6. Le commerce de détail (retail)
    L’entreprise achète des produits en gros, puis les revend aux consommateurs finaux avec une marge bénéficiaire.
    Exemple : Carrefour, Amazon.

  7. La place de marché (marketplace)
    L’entreprise met en relation acheteurs et vendeurs et prend une commission sur chaque transaction. Ce modèle a explosé avec l’essor du commerce en ligne.
    Exemple :  Airbnb, Le Bon Coin, …

  8. Le modèle d’intermédiation (courtier)
    Le courtier prend une commission pour faciliter une transaction entre deux parties.
    Exemple : agence immobilière, agence de voyage, …

  9. La location/le leasing
    Le client paie pour l’utilisation d’un produit, mais l’entreprise conserve la propriété de celui-ci. Ce modèle est courant pour les biens coûteux comme les voitures ou les équipements industriels.
    Exemple : location de voitures avec Hertz, location longue durée (leasing).

  10. Le produit « loss leader » (produit d’appel)
    Un produit est vendu à perte ou avec peu de marge, mais il attire les clients vers d’autres produits ou services plus rentables.
    Exemple : consoles de jeux vendues à prix coûtant pour générer des ventes de jeux, imprimante pas chère mais générant la vente de cartouches d’encre de la marque.

  11. Le modèle de l’affiliation
    Une entreprise gagne une commission en recommandant des produits ou services d’une autre société via des liens affiliés.
    Exemple : blogueurs et influenceurs, sites comparateurs comme Trivago, qui orientent leur audience vers les offres de commerçants qui leurs rétrocèdent des commissions sur ventes.

  12. Le modèle basé sur les données
    L’entreprise collecte et vend des données utilisateurs à des entreprises, souvent en lien avec le modèle publicitaire.
    Exemple : réseaux sociaux, entreprises de technologie, qui vendent les données qu’ils recueillent. (Si Google et Facebook sont gratuits, c’est parce que c’est toi le produit).

  13. L’économie de partage (peer-to-peer)
    Les utilisateurs partagent des ressources ou des biens via une plateforme, et l’entreprise prend une commission sur chaque transaction.
    Exemple : BlaBlaCar pour le covoiturage, Le bon Coin, …

  14. Le modèle open source
    Les produits, souvent logiciels, sont fournis gratuitement, mais l’entreprise monétise via des services premium, support ou consulting.
    Exemple : logiciels comme WordPress ou Red Hat.

  15. Le modèle de coopérative
    Les membres de la coopérative sont à la fois producteurs et consommateurs du service ou du produit, et les bénéfices sont souvent réinvestis dans la structure.
    Exemple : coopératives agricoles, mutuelles.

Comme on l’a dit, certains exemples ci-dessus vous montrent qu’une entreprise peut exploiter plusieurs modèles. Ainsi Facebook ou Linkedin ressortent à la fois du modèle publicitaire, de la vente de données, de l’économie de partage, et même de la place de marché.

 

Votre business plan et votre modèle d’affaire fait forcément partie d’une ou plusieurs des 15 catégories citées ici.

A moins que vous n’ayez eu une idée de génie. Mais cela fait longtemps, qu’en matière de business models, personne n’a validé quelque chose de nouveau. Less stratège les plus ingénieux innovent en combinant des principes d’exploitation qui constituent de facto, un mix entre plusieurs modèles déjà identifiés et clairement définis.

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