Parler de « valeur », en compabilité, c’est parler d’argent. C’est parler du patrimoine de l’entreprise. Le droit et les normes comptables définissent précisément la valeur des biens à différents stades de leur exploitation. C’est par la notion de « valeur » qu’on évalue objectivement une entreprise. Dans cette vidéo, on explique les différentes définitions de la valeur des Immobilisations, selon les règles du Plan Comptable Général applicable en France.

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Thierry Goemans

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Dans cet article, et dans cette vidéo tirée du #dicodubusiness, je définis la valorisation des biens durables, au bilan des entreprises qui publient leurs comptes annuels en France. On parle de :

  • Valeur d’Acquisition,
  • Valeur Brute,
  • Valeur Nette Comptable,
  • Valeur Résiduelle,
  • et on évoque aussi le principe d’évaluation des Immobilisations selon leur « Juste Valeur ».

En comptabilité, la valeur s'exprime en argent

C’est par la notion de « valeur » qu’on évalue objectivement une entreprise.
Et comme, en France, les professionnels tiennent leurs comptes en euros, parler de valeur, c’est parler d’argent.
Grâce au respect des règles établies pour mesurer la valeur du patrimoine d’une entreprise, et notamment la valeur des biens d’infrastructure, inscrits à l’actif de son bilan patrimonial. Dans le vocabulaire comptable, on parle de valoriser les Immobilisations.

Mais, on l’a déjà dévoilé, il y a « valeur et « valeur ». Si tout le monde pouvait estimer son patrimoine selon ses propres critères, il n’y aurait aucune objectivité.
Les règles comptables (le Plan Comptable Général), en vigueur en France, sont faites pour rendre les entreprises comparables entre elles, du point de vue de l’importance de leur patrimoine.

Qu'est que la "valeur comptable" d'une Immobilisation

Rappel Important : En comptabilité, les biens inscrits sous la rubrique « Actifs Immobilisés » sont ceux qui, au moment de leur mise en service, sont destinés à procurer un avantage économique à l’entreprise qui en est propriétaire, pendant plus d’un an.

Une immobilisation présente la caractéristique de « bien durable« , mais dépend aussi d’une condition de « propriété« .

Par exemple, un camion, dont la durée d’exploitation prévue est de 7 ans, procurera un avantage économique pendant plus d’un an. Si le certificat d’immatriculation (carte grise) du camion, est au nom de l’entreprise qui l’utilise, celle-ci en est propriétaire. Ce camion doit donc apparaître dans son bilan comptable. Si la carte grise est établie au nom d’un loueur (leasing ou LLD), l’entreprise n’est pas propriétaire de cet équipement. Elle prendra des factures de loyer, en Charges, dans son compte de résultat, mais n’inscrira pas la valeur de ce bien, dans son patrimoinse social.

Selon le moment ou une Immobilisation est valorisée, la notion de valeur, qui doit être retenue répond à une dénomination, et à un calcul différent.

1° La valeur d'acquisition

La valeur d’acquisition correspond à la valeur d’achat, et au frais nécessaires à la mise en service d’un emploi durable.
Si l’entreprise a fabriqué, elle même, une infrastructure, c’est le prix de revient de cet équipement qui sera retenu.

2° La valeur brute comptable

La valeur brute est très souvent égale à la valeur d’acquisition.
Mais lorsqu’une Immobilisation a été apportée (ou donnée) à une entreprise, la valeur d’acquisition ne peut être, simplement, justifiée par une facture d’achat ou des coûts de production. 
Il faudra donc que le bien soit évalué, à dire d’expert, en prenant en compte, notamment l’avantage économique que cet apport procure.

3° La valeur nette comptable

La valeur nette comptable, c’est la valeur brute… moins les amortissements déjà pratiqués. La VNC c’est ce que votre bien vaut encore, au jour de l’arrêté comptable, donc après prise en compte de son usure.

Tant la Valeur Brute que la Valeur Nette Comptable des Immobilisations sont stipulées à l’actif, dans les états financiers normalisés. L’annexe comptable permet d’étudier, plus en détail, les entrées et sorties d’Immobilisations intervenues, dans le patrimoine social, ainsi que les amortissements pratiqués.

Toutes ces informations économiques sont utiles pour se faire une idée de l’état du patrimoine d’une entreprise, au travers de ses livres comptables.

4° la valeur résiduelle

La valeur résiduelle correspond à une valeur probable de revente du bien immobilisé au moment il est prévu que celui-ci soit désaffecté.

C’est donc la valeur d’une Immobilisation, au moment ou celle-ci cesse de procurer un avantage économique à son propriétaire.

Il s’agit donc de l’anticipation d’une valeur de marché. 

Estimer, à l’avance, la valeur résiduelle est  utile pour étudier le rendement futur d’un investissement envisagé.

Comme personne ne peut prédire l’avenir, gare à l’erreur … et gare à la spéculation.

5° La juste valeur

La juste valeur est une norme comptable venue des standards comptables anglo-saxons (donc plutôt « libéraux »).
Il s’agit de la valorisation, lors de la clôture  du bilan, des actifs, comme des passifs des grandes entreprises selon leur valeur de marché.

Cette norme comptable s’oppose à la règle traditionnemment retenue, en France ,  de la « valorisation au coût historique », qui valorise actifs et passifs à partir de leur date d’achat sur les marchés, puis en prenant en compte les amortissements pratiqués. Le coût historique des Immobilisations trouve toujours sa justfication dans l’historique comptable.

Les définitions 1° à 4° ci-dessus sont reliées à l’évaluation des biens à partir de leur « coût historique », c’est-à-dire, que le point de départ de la valorisation, au coût historique, part de ce que les actifs valaient, au moment de leur entrée dans le patrimoine. 

Les détracteurs de la méthode du « coût historique » soulignent un biais, de cette pratique, qui a pour  effet de, figer dans le bilan des entreprises, une valeur parfois très éloignée de la valeur réelle des actifs.
Par exemple, un Immeuble, acquis il y a 50 ans, peut être inscrit dans le patrimoine d’une entreprise pour une valeur « historique » qui n’a plus rien à voir avec le prix que le marché est prêt à offrir, aujourd »hui, si l’entreprise vendait ce bien.

L’inconvénient de la comptabilisation des Immobilsations selon leur « juste valeur », c’est que, tant que le bien n’est pas, effectivement vendu, sa valeur se marché n’est qu’une hypothèse. Le risque, reconnu, de la méthode de la « juste valeur », en compabilité, réside dans la création de bulles économiques, si des entreprises surévaluent leur patrimoine social, à des fins de spéculation. 

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Différentes valeurs des Immobilisations en comptabilité française