De fait, son activité de conseil ne lui fait engager que ses capacités intellectuelles propres et ce chanceux dispose des contrats clients nécessaires pour assurer la rentabilité immédiate de l’entreprise, dès sa création.

Cela c’est la situation aujourd’hui. Mais demain ? Si la société traverse un trou d’air ou, au contraire, doit disposer de ressources complémentaires pour financer une croissance rapide ?
Des performances aussi involontaires qu’inattendues peuvent mettre en péril l’équilibre de l’entreprise si les moyens de celle-ci sont dépassés.

Aussi,  la notion de fonds de roulement doit être sérieusement envisagée dès qu’une activité nécessite d’immobiliser beaucoup d’argent pour financer des infrastructures de production assez lourdes.

Nous avons évoqué la psychologie du banquier, qui a toujours une lecture du bilan différente de celle de l’entrepreneur. Une société commerciale dont les fonds propres sont insuffisants (donc sous-capitalisée) est mathématiquement en position délicate, dès qu’elle dépend du bon vouloir de tiers. Banquiers, fournisseurs et prospects utilisent des formules  immuables pour évaluer la solidité financière de votre entreprise avant de miser sur elle.
Etre « en dehors des clous » dans les résultats de ratios financiers universels, c’est se marginaliser et prendre le risque de voir des portes se fermer, au mauvais moment.

Société commerciale : une personnalité juridique distincte

Une société commerciale est une personne morale, qui dispose d’une personnalité juridique distincte de celle des personnes physiques qui l’ont créée. L’affichage, à titre privé, d’une fortune confortable, n’entre pas dans les ratios financiers de votre société. En revanche, l’actionnaire propriétaire finit toujours par être tenu responsable d’éventuelles fautes de gestion : la sous-capitalisation d’une société en est -potentiellement- une. La faute sera jugée d’autant plus grave quand un entrepreneur un peu pingre est connu pour quelqu’un qui “a les moyens” de faire face aux besoins de la société dont il est mandataire.

Conseil du Sage (ou sage conseil) : quand vous déterminez le montant du capital de votre société commerciale, c’est vous qui avez la main : pensez sécurité et confort, prévoyez large : l’avenir est fait d’imprévus. Les lecteurs intéressés par le financement des entreprises peuvent suivre ce cours digital learning  décrypter un bilan comptable comme un as de la finance (cours en vidéo + exercices + corrigés + hotline)