Pratiquer le contrôle interne, c’est s’assurer que les risques d’exploitation d’une entreprise sont connus, maîtrisés et évalués régulièrement par des procédures adaptées. Le contrôle de gestion permet de mesurer des performances  grâce à des indicateurs utiles pour le pilotage  de l’entreprise. Ces activités, à réaliser en fil rouge, servent aux dirigeants d’entreprise pour vérifier si les opérations se déroulent conformément au plan stratégique.

controle de gestion ou controle interne

🚨Alerte divulgachage 🚨 Dans ce post, on explique pourquoi le contrôle interne et le contrôle de gestion sont indispensables pour le pilotage stratégique d'une entreprise, quelle qu'en soit la taille. Bien sûr le formalisme des procédures ne sera pas le même selon qu'on oeuvre dans une entreprise familiale ou bien dans une multinationale. Mais un minimum de contrôle continu, d'audit et de reporting est indispensable pour objectiver les prises de décisions et ainsi renforcer la crédibilité des entrepreneurs.

Une entreprise nouvelle sur deux a déjà cessé son activité, 5 ans après sa création. Au hit parade des raisons qui expliquent ce taux d’échec, les lacunes dans la gestion, souvent associées à une mauvaise organisation figurent en bonne place. Ainsi, des entreprises qui ont un business model valide disparaissent pour des raisons qui auraient pu être évitées si leurs fondateurs avaient accordé de l’importance aux bonnes pratiques de gestion.

1. Qu'est-ce que le contrôle interne ?

Les méthodes de contrôle interne permettent de vérifier la bonne application des procédures et moyens mis en oeuvre pour maîtriser la cartographie des risques inhérents à l’activité de votre entreprise. 
Par exemple : un auditeur peut vérifier si le comptable chargé de payer les fournisseurs contrôle systématiquement que l’acheteur a bien validé la facture en matérialisant son « Bon à payer », avent de procéder à un virement.
Ce cas présente une procédure classique de séparation des tâches, dans le but de limiter les risques d’erreurs et de malversations individuelles. Dans une TPE, la séparation des tâches peut être impossible; ce n’est pas une raison pour faire l’impasse sur un processus le plus sécurisé possible, car la bonne gestion, dans une petite entreprise, passe par une certaine discipline personnelle.

Importance de l'arrêté comptable annuel

Dans toute entreprise, l’évaluation des risques est toujours monétaire, in fine. La mesure des risques est lisible dans les arrêtés comptables et les inventaires annuels, lesquels ont un caractère obligatoire et normatif.

En conséquence, dans le contrôle interne, les vérifications portant sur l’organisation comptable et la gestion financière sont très importantes.

Les questions primordiales sont :

  • Les règles d’évaluation comptables retenues par l’organe de gestion pour valoriser justement les risques et opportunités sont-elles adaptées  ?

  • Ces règles sont-elles mises en oeuvre correctement ?

  • La sincérité des comptes est-elle établie de manière probante ?

On dit contrôle « interne » car sa mise en œuvre est laissée à l’appréciation des propriétaires ou du management de l’organisation. Par opposition à la tenue comptable, très encadrée par des lois, l’organe de gestion de l’entreprise organise le contrôle interne selon son bon gré. 

2. Qu'est-ce que le contrôle de gestion ?

Le contrôle de gestion est un ensemble de travaux effectués pour mesurer les performances de l’entreprise afin de vérifier si les résultats sont alignés sur les prévisions et la stratégie d’entreprise.

En termes de contrôle de gestion, ce sont des indicateurs-clés qui doivent être définis et ensuite mesurés régulièrement. Pratiquer le contrôle de gestion, c’est se donner les moyens d’établir le tableau de bord sur lequel les dirigeants s’appuient pour le pilotage stratégique de l’entreprise.

Par exemple, les contrôleurs de gestion chargés de l’analyse des ventes peuvent établir, chaque mois, des mesures de chiffres d’affaires et de marge commerciale. L’analyse des écarts, par comparaison avec des objectifs budgétés, permettra de prendre des décisions de gestion ou de remédiation, en cas de désalignement.

Les activités de contrôle renforcent la crédibilité des dirigeants

On comprend que le contrôle de gestion peut avoir une dimension plus confidentielle que le contrôle interne, qui lui est supposé garantir aussi à certains tiers que l’entreprise est correctement organisée et que les risques sont maîtrisés. C’est un peu étrange puisque le contrôle dit « interne » peut servir à rassurer des acteurs extérieurs : tous ceux qui sont concernés par la santé de l’entreprise (banquier, client, commissaire-aux-comptes, fisc, prestataire-clé, …). 

Quand un entrepreneur n'est pas capable d’expliquer la manière dont l’entreprise fonctionne ni comment sa direction s’y prend pour surveiller la marche des affaires et anticiper les difficultés, il n'y a sans doute ni contrôle interne, ni contrôle de gestion dans son organisation. Sa crédibilité, en tant que chef d'entreprise s'avère fragile.

Croire que la formalisation et la généralisation du contrôle, interne ou de gestion est un sujet réservé aux grandes entreprises, dotées d’un effectif important, qui agit dans le cadre de procédures détaillées, est une erreur fréquemement commise par les travailleurs solos et les gérants d’entreprises familiales.

De bonnes raisons pour mettre en place un contrôle interne et du contrôle de gestion

La loi est immuable pour les sociétés commerciales comme pour les entreprises individuelles. Il y a toujours un organe de gestion (le ou les actionnaires ou l’exploitant) et un exécutif (gérant de SARL ou président de SAS, voire l’entrepreneur individuel, lui-même).
La faute de gestion peut toucher autant le gérant d’une petite entreprise, le président d’une startup que le patron d’une plus grosse entité. La mise en place d’un contrôle interne adapté est le moyen d’éviter ce genre de faute, en s’assurant que les risques sont cartographiés et correctement évalués.
Pour faire court, le contrôle interne doit permettre de vérifier régulièrement que tout ce qui participe des procédures de gestion est pertinent.

Si des valeurs ou des risques sont surévalués ou, au contraire sous-estimés, cela veut dire que les aléas d’exploitation ne sont pas correctement recensés : en jargon comptable, on dit que ce qui est couché sur les états financiers n’est pas l’image fidèle de la réalité. L’exercice du contrôle interne permet d’éviter ce type de manquements aux bonnes pratiques de gestion.

Au-delà de la responsabilité légale des fondés de pouvoirs, la qualité du reporting qui permet aux dirigeants de piloter l’entreprise est l’enjeu du contrôle de gestion.

Les indicateurs-clés (KPI) qui permettent de vérifier d’éventuels écarts entre les performances et le plan stratégique procèdent des facteurs-clés de succès, déterminés lors de l’élaboration du business plan de l’entreprise. 
Le tableau de bord permet aux dirigeants d’entreprise de prendre, à intervalle de temps fixe, la mesure des écarts entre les performances réalisées et les prévisions (budget, reforecasting, rolling forecast, …). L’analyse des causes des désalignements éventuels permet d’objectiver les actions de remédiation à entreprendre pour ramener l’entreprises sur son cap stratégique.

Vous hésitez à formaliser le contrôle interne et le contrôle de gestion ?

Comme chef d’entreprise, vous pensez que vous maîtrisez suffisamment vos risques entrepreneuriaux, votre stratégie et votre plan opérationnel ?
Voici 3 arguments ultimes pour vous convaincre de l’importance de ces outils :

Le contrôle continu est un levier de pilotage stratégique car :

  1. Il contribue à la maîtrise de l’exploitation, à l’optimisation des flux d’information, à la fluidité des opérations et à l’utilisation efficiente des ressources. Bref, il s’agit des « bonnes pratiques » et de l’efficience.
  2. Il permet une gestion appropriée et objective des risques opérationnels ou financiers auxquels l’entreprise est exposée. Bref, on parle stratégie !
  3. Il assure votre crédibilité de patron auprès de vos partenaires commerciaux, de vos clients, de votre banquier et même aux yeux de vos salariés, qui évoluent dans un environnement structuré, avec des objectifs explicites.
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Contrôle interne et contrôle de gestion : les différences